Tout savoir sur la religion Hindouisme
Près de 4 millénaires avant notre ère naquit la très ancienne civilisation de la vallée de l'Indus (ère protohistoire indienne), avec elle fut créée l'une des plus anciennes religions : l'hindouisme. En effet, les sources de l'hindouisme peuvent se trouver dans a croyance védique aryenne polythéiste, ce courant religieux va cependant sans cesse évoluer et déboucher à une certaine époque sur la mythologie brahmanique et ses 3 Dieux primordiaux (la Trimurti), Brahma, Shiva et Vishnu.
Les Veda : piliers de l'Hindouisme de la vallée de l'Indus
Il n'existe pas de preuve matérielle qui témoigne de l'apparition de ce courant qu'est la religion Hindouisme, on sait que Hindu ou Hinduk vient de l'ancien persan pour désigner l'Indus traduit du mot védique Sindhu. Ainsi, Indus est fait mention de la terre des Indo-Aryens dans l'un des livres anciens Vedas sacrés de l'hindouisme, le Rig-Véda (livre sanscrit védique composé entre -900 et -1500 av. J. –C.). Bien que tout porte à croire que l‘hindouisme est étroitement liée à la civilisation indo-aryenne, cette religion Hindouisme demeure encore problématique. On peut admettre que les textes fondateurs dans l'hindouisme sont les 4 Védas composés à l'âge de fer. Ces hymnes de Védas de la connaissance révélée de la Sruti, d'abord par le Brahman aux rishis en méditation profonde, ensuite de père en fils et de maitre à disciple. Les Quatre Védas sont :
- le Rig Veda (livre des strophes avec les mantras d'invocation des devas pour les rites),
- le Sama Veda (cantique, Veda des mélodies),
- le Yajur Veda (livre des formules pour tous les sacrifices),
- et l'Atharva Veda (livre à caractère magique, charmes contre les maladies, l'adversaire, contre les esprits et forces maléfiques, pour empêcher la catastrophe en cas d'erreur pendant les rites...).
À ces textes anciens védiques rassemblés sous le nom de Shruti succèdent ceux composés en sanscrit classique (ou même en langue commune prakrit) réuni sous le nom de Smriti. Cette dernière rencontre alors plus de succès auprès de la majorité, la Shruti étant alors exclusivement réservée à l'élite des brahmanes.
Avec une collection de 36 textes faisant référence aux livres anciens Védas, la Smirti propose une explication simplifiée de la pensée indienne à travers l'histoire de héros et de dieux. Cette seconde littérature indienne de la Smirti tente de décoder les messages ancestraux pour les enseigner au peuple. Plus accessible donc, sa valeur n'en est pas moins faible par rapport à la littérature de la Shruti. C'est dans cette littérature que l'on trouve par exemple les grandes épopées du Ramayana et du Mahabharata (Itihasas), des textes mythologiques divinisés (18 Puranas), ou les traités théologiques (28 Agama), enfin les livres de lois (Dharmashastra).
L'existence d'entités célestes est ainsi approuvée par le terme Devas dans la religion Hindouisme (Devî) apparu dans les textes védiques les plus anciens (33 devas). Si la conception de la divinité est sans forme, impersonnel et omniprésent dans la première littérature de l'Indus (deva de la Samhita védique), cela va changer avec la seconde grâce aux avatars humains des dieux (le roi Rama, le pâtre Krishna, etc.). Grâce à la seconde littérature religieuse d'Inde, la notion de Dieu est plus accessible, car proche de sa création et décrite comme personnel.
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La religion Hindouisme : croyance et mythologie sur la Trimurti
Appelé par ses pratiquants « loi Éternelle» ou Sanatana dharma, l'Hindouisme ou religion Hindouisme admet la notion d'être transcendant et suprême. Cette religion se fonde sur la croyance en une âme universelle qui prend alors 3 formes distinctes :
- Brahma, le Dieu créateur de l'Univers né dans le creux d'une fleur de lotus, possesseur des livres sacrés des Vedas
- Shiva, le Dieu destructeur à 3 yeux, père du grand Dieu éléphant Ganesh (ses nombreuses apparitions lui attribuent plusieurs rôles, notamment la création et la destruction du monde sous sa forme de Shiva Nataraja danseur cosmique)
- Vishnu, le Dieu solaire et protecteur de la planète contre l'invasion des puissances occultes (ses nombreux avatars permettent au monde de maintenir son équilibre, à l'instar du héros de guerre Rama, mais aussi le dieu Krishna qui apprend aux hommes la tendresse et l'amour et personnage stratégique du Mahabharata, l'homme-poisson Matsya, le nain Vamana, le défenseur de la caste des brahmanes Parashurama). A propos de Vishnu, on raconte que Bouddha est son neuvième Avatar précédant le dernier appelé Kalki, le cavalier sur son cheval blanc venu délivrer le monde.
Seigneur des obstacles, chef des travailleurs et modèle pour les plus studieux, le Dieu Ganesh à tête d'éléphant symbolise la force à la fois mentale et physique dans la mythologie hindoue. Jeune prince, il est le descendant de Shiva et de Parvati, la déesse-mère modèle d'épouse parfaite.
Regard sur le vaste panthéon hindouisme
Outre ces Dieux, la religion hindouisme admet d'autres nombreuses divinités dont par exemple Ganga qui a donné son nom au fleuve sacré du Gange en Inde, les déesses Tara qui symbolisent la bienveillance, la protection, la beauté, la compassion et la longévité.
Parmi les aspects qui constituent la base de cette religion Hindouisme, les fidèles portent une attention particulière à la loi du Karma, l'existence de chaque être est conditionnée par la somme de ses pensées, de ses paroles et de ses actions passées. Un concept qui englobe plusieurs univers dont l'issue est la voie de la délivrance au moyen de réincarnations successives.
Selon l'Hindouisme et sa mythologie, l'œuf d'or de Brahma symbolise le monde à ses débuts, « Hiranyagarbha » ; 740 étant le chiffre le plus employé dans la théorie hindouiste en relation avec la cosmologie.
L'œuf cosmique brahma??a de la religion Hindouisme se divise en 2 grandes parties :
- celle du haut comprend à son sommet 4 régions célestes demeure des dieux et les 3 mondes triloka (terre, air et ciel)
- celle du bas de l'œuf cosmique formant la Patala, les 7 régions infernales des démons et des serpents. Sous cet œuf d'or de Brahma se trouve l'Océan primitif avec 7 autres zones infernales.
Afin de comprendre la mesure védique du temps, il faut savoir préalablement selon la religion Hindouisme que l'univers suit un cycle régulier et très long fait de périodes d'expansion et de destruction (jour de Brahma ou « Kalpa » et nuit de Brahma « Pralaya »). Ainsi, un jour de Brahma tout comme une nuit équivalent à 1000 Mahajuga (4,32 milliards d'années) ; un Mahajuga se compose de 4 Yuga (1 Yuga équivaut à un âge, comme celui de l'âge de fer que le monde connait actuellement spécifiquement matérialiste et décadent).
Pour bien comprendre l'hindouisme, il faut absolument partir de son principe premier, Prana et Akasha. Les différences et les contrastes sont ainsi aux origines de toute vie, de toute énergie. Par conséquent selon la religion Hindouisme, la création de l'univers part de la différenciation de la force et de la matière, de l'énergie et de la substance (passage de Brahman l'Absolu à l'univers).
Également dans l'Hindouisme, le principe du « Pouroushartha » renvoie aux 4 buts dans l'existence humaine faite de désirs humains naturels : chaque but aide l'homme à parfaire sa connaissance sur ses désirs et sur lui-même avec l'éveil des sens. La religion Hindouisme prévient cependant chaque homme d'être charmé par le désir, sous peine d'errer sans fin dans le cycle des renaissances ou Samsara.
Le principe du « Pouroushartha » de la religion Hindouisme est associé aux 4 périodes de la vie hindoue qui doivent être en accord avec les directives du Dharma :
- la première période est l'amour et le désir amoureux, représentée par le Dieu Kamadeva (source de la création, suivre un mode de vie dirigé dans le but de la connaissance et pour épanouir la vie de couple par l'exaltation des sens ou érotisme sans aucun tabou de principe. La femme et son partenaire s'unissent et recréent l'unité divine. En aucun cas, l'être humain ne doit accomplir d'actes immoraux contraires au Dharma par voie du désir
- la seconde est la prospérité matérielle avec le grand risque de succomber au charme d'une vie d'aisance ; l'homme doit alors s'efforcer de se créer par le fruit de son travail un patrimoine et des relations sociales
- la troisième période de la vie hindoue est le devoir qui offre à l'homme la liberté de mener sa vie dans le respect de la morale et du droit (tels que précisés dans les lois de Manu ou Manu-Samhita et la Dharma-Sutra)
- la dernière période, la délivrance appelée Moksha permet d'échapper au cycle des réincarnations en appliquant par exemple le Bhakti-Yoga ou dévotion envers une divinité. A contrario, un être devra subir le cycle des 8 400 000 de renaissances dans des conditions autres que celle humaine. Cette quête de la liberté absolue est l'objectif ultime de toutes les philosophies et de toutes les techniques mystiques indiennes (Hindouisme, Jaïnisme, Bouddhisme).
4 stades de la vie spirituelle viennent compléter ces quatre étapes de la vie religion Hindouismeet les quatre autres buts de la vie. Le 1er stade est l'éducation, l'étude approfondie des textes sacrés. La période Brahmacharya est réservée aux enfants et aux étudiants, il leur permet d'avoir comme principales vertus la continence et la chasteté (le guru maître spirituel incarne le Dieu auquel l'élève doit respect et obéissance.
La 2de étape renvoie au stade de la vie active d'une personne, « Grihastha ». À cette période, l'homme ou la femme doivent travailler pour parvenir à une vie exemplaire et pour veiller à répondre à leur nécessité, le père de famille dans la force de l'âge doit aussi assurer une descendance en s'enrichissant pour la survie de sa propre famille, toujours dans le respect de son éducation spirituelle.
Le 3e stade de la vie Vanaprastha indique une vie de retraite loin des attachements de la vie matérielle, les buts matériels étant accomplis à ce stade. Ainsi, le fidèle hindouiste quitte son foyer afin de travailler en vue d'obtenir son salut et d'atteindre Moksha (libération spirituelle).
La Cour suprême de l'Inde définit en 1966 l'hindouisme en rapport avec les livres des Vedas qui dont autorité sur tous les sujets philosophiques et religieux du pays. Ainsi, les Vedas sont la base unique de la philosophie hindoue, bien que le panthéon hindou soit vaste, être hindou ne signifie pas systématiquement adorer des idoles. Par ailleurs, la religion hindoue ne tient pas compte d'un ensemble de concepts philosophiques contrairement à d'autres religions ou croyances, elle se base sur l'esprit de tolérance, de la compréhension et de l'appréciation de l'opposant.
Avec cette reconnaissance de l'Autorité suprême, il est admis désormais par tous que le monde existe par un rythme de périodes de création, de conservation et de destruction (yuga) se succédant à l'infini, mais aussi la croyance dans la renaissance et de l'antériorité des êtres (l'acceptation des 6 systèmes de philosophie hindoue). Enfin, la révélation de la vérité comprend plusieurs apparences.
Différents courants de la religion hindouisme
En Inde, de nombreuses branches concernent cette religion, il existe 6 grandes écoles hindouistes qui sont amalgamées par le croyant populaire. Malgré cela, les principales traditions sont la Smarta (culte de Ganesh, Shiva, Vishnou, Durga, Skanda, Surya), la Vaishnava (vishnouisme ou culte de Vishnou), le Shaivisme (shivaïsme ou culte de Shiva et le shaktisme. Ces quatre écoles ont les mêmes moyens philosophiques ou de yoga et aucun dogme central, le respect de la croyance individuelle est toujours de mise.
Les 3 grands courants théistes de l'hindouisme les plus présents au sein de toutes les couches de la population sont le vishnouisme, le shivaïsme et le shaktisme. Chaque tradition ayant alors développé un nombre assez important d'écoles distinctes par leur interprétation des rapports existant entre Être suprême, conscience individuelle et monde, mais aussi du fait des conceptions ésotériques issues de ces interprétations.
Les textes Vedas et Upanishads (très anciens textes védiques) sont à la base de ces 3 courants de l'hindouisme, à cela s'ajoutent les textes spécifiques à chaque tradition (Purana, Gita). Dans la conception hindouiste, la voie vers le salut Moksha admet la coexistence de plusieurs traditions spirituelles différentes, ainsi ces textes ne s'excluent pas entre eux, mais peuvent se compléter.
Le premier courant Smarta (basée sur la littérature Smriti) considère le le caractère suprême de Brahman extraordinaire et impersonnel. Les fidèles rendent un culte à plusieurs divinités.
Le courant Vaishnava (plus important nombre d'hindous), le vishnouisme considère Dieu en tant que Vishnu. Le plus souvent, les fidèles de ce courant vénèrent ce Dieu par le biais de ces deux avatars terrestres, Krishna et Rama. Dans la pratique, les deux Livres sacrés sont d'une part, la Bhagavad-Gita, d'autre part, la Bhagavata Purana.
Le shivaïsme découle aussi de la religion Hindouisme mère et se rapporte à la légende du Shiva Purana, les hindous non-vishnouïtes sont en général des Shivaïtes (Sud de l'Inde). Pour ces fidèles, Shiva ou un de ses fils représentent le Brahman.
La tradition Shaktisme se divise en 3 ou 2 branches, elle concerne la réalisation de shakti c'est-à-dire l'acte de prise de conscience associé à une forme de Devî (déesse-mère Kalî, Durga). Ce courant du shaktisme est lié au tantrisme. Il faut savoir que bien que ces courants soient différents, les croyants de l'hindouisme ont dans leur maison plusieurs de ces formes de Dieu.
Du point de vue de plusieurs courants religieux, l'hindouisme est une religion hénothéiste ou panenthéiste, les pratiquants adorent l'Un, le dieu suprême ou Brahman, au même titre que divers divinités et avatars qui sont considérés comme les différentes formes de ce Dieu (formes accessibles à l'homme). Néanmoins, il faut faire la distinction entre le créateur du monde Brahma et la source ultime de toute énergie divine Brahman (l'être suprême).
Comprendre l'hindouisme avec ses symboles et ses rituels
Les rituels de l'hindouisme mélangent la récitation de Mantras mystiques, la purification (jeûne), les offrandes et la cérémonie (comme le Homa ou la Puja) . La puja est un rituel hindouiste d'offrandes qui se fait avec des chants, à cette occasion les fidèles expriment leur attachement à leurs devatas. Une Puja est une cérémonie de vénération qui utilise fréquemment une statue ou icône Murti qui renferme la présence divine. Le Dieu est alors invoqué avec des mantras et des chants.
Ces rituels et ces cérémonies sont accompagnés par des séances de méditation.
Un des symboles majeurs de l'hindouisme d'origine très ancienne est le « Swastika », la révolution du soleil et les forces cosmiques. Ce symbole appartient à de nombreuses civilisations, pour l'hindouisme, il signifie :
- l'Ordre brahmanique lié au Dharma (tourné vers la droite, le symbole renvoie au concept de jour) ;
- temps qui s'écoule au cœur de la Nature, déesse Kalî (tourné vers la gauche, le symbole renvoie au concept de nuit.
Le Swastika compte quatre branches (4 buts de la vie, Kama, Artha, Dharma et Moksha) interdépendantes afin de former le tout, une unité harmonieuse bien équilibrée. Mais ces 4 branches renvoient aussi aux Quatre Livres sacrés des Vedas, les 4 Dieux varna (Brâhmane l'enseignant, Shudra le serviteur, Vaishya le paysan et Kshatriya le défenseur), et les 4 périodes de la vie d'un Hindouiste).
Le point de convergence de ces 4 branches s'appelle « Bindu », l'ensemble des branches et ce point forment le chiffre « 5 » (5 éléments de la vie), le bindu symbolise l'éther ou la source de la création (par extension le Nirvana dans lequel l'état de l'être n'est plus soumis aux forces opposées de la Nature).
L'approche de la vérité dans la conception de la religion Hindouisme est enfin représenté par le svastika qui indique la pluralité des moyens ou points de vue pour déceler la vérité comptant plusieurs apparences. La « Vérité » est un des noms de Dieu dans l'hindouisme, ce nom renvoie et cette approche se définit dans une maxime védique : Ekam sat aneka pantha, « la vérité est une, les chemins sont multiples » (l'Être unique que l'on peut toujours approcher par de multiples chemins interdépendants de savoirs, de connaissances d'origine variée). Par conséquent, le svastika est une forme sacrée qui se retrouve majoritairement dans la religion de l'Hindouisme.
La guirlande de fleurs consiste en une offrande délicate rendue aux Dieux du panthéon hindou (Krishna, avatar de Vishnu l'exige dans la Bhagavad-Gita) ; le culte hindou se fait aussi à travers ce collier de fleurs appelé « Maalais », une offrande qui témoigne de la dévotion du fidèle à son Dieu bienfaiteur ! Ce symbole de raffinement est à la fois dédié aux divinités, mais aussi à l'occasion de fêtes pour les mortels (baptême, mariage, inhumation). Ces guirlandes florales constituent un signe d'attention, encadrement de porte ou cadeau de bienvenue. On rencontre des guirlandes à base d'herbes ou de jasmin...
Koyil (en tamoul) ou Mandir (en hindi) signifie temple, qui peut être soit un édifice imposant et richement décoré (surtout visité lors des fêtes ou des pèlerinages), ou rarement une structure dédiée à la collecte d'offrandes pour l'esprit local (implanté en bord d'une route).
Dans le premier cas, c'est un lieu de déroulement des rituels (ou parfois dans un autel consacré de leur maison). Ces temples hérités de tradition ancestrale occupent une place prépondérante dans la culture hindoue, ce sont des lieux sacrés dédiés à une divinité primaire et à des divinités de second ordre.
Le caractère divin se manifeste dans un lieu, à travers une personne ou des objets (qui deviennent des objets de culte). Lieux de rituels ou de prières, les temples du monde hindouiste ont donc plusieurs fonctions :
- le rituel de la Puj?
- la vision de l'être-divin Darshanla
- la méditation
- centres de pèlerinage (centres de pèlerinage de Sringeri, de Dwarka, de Badrinath, de Puri et de Kanchi).
Ces monastères hindouistes ont été construits par les Agama-shastras. Les fonctionnaires religieux des temples ont pour principale mission de prodiguer aux pratiquants des conseils. Les brahmanes président les cérémonies de passage lors de l'initiation, du mariage ou de la mort. Ces derniers doivent répondre à plusieurs critères, pureté supérieure, connaissance de la langue sanskrit et des pratiques rituelles, etc.
Les rituels de la religion Hindouisme comme l'immersion dans les eaux sacrées du Gange se déroulent selon le calendrier de l'anniversaire des divinités et des saints reliés à la nouvelle année et aux saisons. Les pratiquants se rendent alors en pèlerinage dans les principaux centres religieux pour purifier leur Karma ou espérer en fin de vie de se défaire du cycle des renaissances Samsara. À cet effet, le défunt est incinéré selon un rituel très ancien des Veda. Tout Brahmane possédait ses vaches, celle qui est la plus appréciée et sacrée lui servant d'offrande aux Dieux.
La religion Hindouisme ou une religion de non-violence...
À l'hindouisme se rapporte les devoirs universels que chaque être doit accomplir vis-à-vis de son prochain, ce sont les conceptions :
- respect pour toute vie humaine et animale Ahimsa (privatif « a » et la racine du mot sanskrite « hims » nuire)
- de compassion karuna,
- de l'honnêteté asteya,
- de non-violence ahimsa,
- d'hospitalité,
- de charité dana,
- de tolérance,
- de patience,
- de bienveillance kshama
- et de contrôle de soi.
La pratique de l'Ahimsa constitue le premier des 5 yamas et apparait déjà dans le Raja-Yoga (oupanishads), les vœux éternels et restrictions indispensables du yoga. De fait, les textes sacrés brahmaniques priorisent l'Ahimsa au titre d'éthique incontournable et fondamentale de la pratique hindouiste, ce concept est la base des valeurs de la non-violence, l'abnégation altruiste, de la charité et de l'amitié.
La non-violence se manifeste par le végétarisme qui s'explique par la doctrine de la réincarnation des âmes : tout être est égal à soi-même (dans le Mahâbhârata, il est exposé que la viande des animaux est comme la chair de nos propres fils selon Bhishma).
À propos de la réincarnation chez les religions d'Inde
Le principe de réincarnation de l'âme est fondamental pour les religions indiennes, jaïnisme, bouddhisme et hindouisme. Selon ces 3 religions, l'homme a été, est et sera un animal au cours des innombrables vies. Ceci s'explique par la multiplicité d'univers, le cycle des réincarnations étant sans début : végétaux et animaux ont été alors d'anciens humains ne pouvant pas accéder à la libération ou Nirvana. L'Hindouisme tout comme le Bouddhisme considère le fait de naître humain comme une chance rare, l'homme ne doit pas gaspiller cette chance dans des actes et des désirs provoquant la chute vers le cycle des renaissances Samsara.
Ce principe fondateur est prescrit par l'Ahimsa chez les hindouistes, le végétarisme étant une norme dans l'alimentation !
Par conséquent, l'hindouisme encourage le végétarisme, cette consommation d'aliments non recommandée, mais tolérée concerne alors une franche des pratiquants de rang inférieur aux brahmanes (tradition depuis les Védas). Le non-respect du régime prescrit par le code de l'hindouisme indique une opposition à la doctrine de l'Ahimsa, le pratiquant constitue un être impur.
85 % de la population hindoue (voire 90%) adopte un régime sans poisson, ni œuf, ni viande : en Inde du Sud, dans les Etats du Nord (Karnataka et Gujarat par exemple). De même, les œufs non fécondés appartiennent en Inde à la classe des aliments non végétariens. Le régime adopté par les hindouismes se fait à base de légumes (verts) et de laitage, il arrive même que l'oignon ou l'ail soient exclus (aliments rajas aux vertus « passionnelles »).
Un brahmane dans l'Inde traditionnelle se devait de respecter le Svadharma ou le dharma personnel dans lequel figurait clairement une indication sur le végétarisme. >Un passage du Mahabharata énonce l'exemple type d'un brahmane, « C'est celui en qui se manifeste la charité, le pardon, la bonne conduite, la bienveillance, la compassion et l'observation des rites de son ordre ». Autrement, il sera considéré comme Shudra. Le brahmane doit mener une vie absolument pure.
Cette notion du vé »gétarisme se retrouve déjà chez les Upanishads au VIe siècle av. J.-C., l'explication en est simple : humains comme animaux ont en eux l'Atman, ce qui en fait le sanctuaire du Brahman Absolu (dans l'hindouisme plus haute notion de Dieu). Il est profane de consommer la chair d'un animal, car tous les êtres vivants abritent la création du Brahman. Cependant, il existe aussi des brahmanes qui sont à la fois végétariens et végétaliens, ne consommant aucun d'origine animale (œuf, beurre, lait).
Dans les villes saintes hindoues, l'abattage de vaches ainsi que la production et la consommation de tous les alcools et aliments non végétariens sont probités par des lois (à Haridwar par exemple).
L'Hindouisme dans le monde...
Cette religion d'Inde compte désormais près de 800 millions de fidèles à travers le monde et se positionne en 3e position avec cette communauté surtout représentée au Népal, en Inde et à l'île Maurice. L'Asie du Sud-est a été convertie à cette religion dès le IIIe siècle, au XIXe siècle apparait une diaspora indienne qui va former des minorités hindouistes éparpillées un peu partout : Afrique (notamment du Sud), Malaisie, Birmanie, Indonésie, États-Unis, Pakistan, Sri Lanka, Royaume-Uni, Australie, Canada, Suriname, Fidji, Guyana. Parmi toutes ces nations, le Cambodge se démarque par son histoire et son site archéologique d'Angkor. Entre autres vestiges de l'hindouisme, le monde reconnait la splendeur et la grandeur des deux épopées du Ramayana (7 chapitres et 24 000 couplets) et du Mahabharata (18 livres et strophes 80 000) !
Dans l'hindouisme, les fêtes occupent une place importante apportant une coloration locale dans toute l'Inde. Ces fêtes sont une occasion de liesse populaire et permettent la pratique de la religion hindoue en dehors des séances habituelles.
Dans le calendrier des grandes fêtes de cette religion, on retrouve :
- la fête des Lumières Diwal?
- naissance de Krishna « Janmashtami » (au mois d'août, une poupée représentant Krishna bébé est placé dans une crèche, la famille veille autour de Krishna la nuit en récitant des Mantra et des chants. Les fidèles observent le jeûne)
- la fête de Krishna Vishnou (à Puri en Orissa avec les images du seigneur du monde Jaqannatha, Balarama son frère et sa sœur Soubhadra
- Holî
- la Kumbhame (rassemblant des millions de pèlerins)
Ces fêtes se déroulent habituellement dans les rues après avoir quitt un temple, un grand char richement orné transporte des statues ou des images des divinités du temple. Ces célébrations qui sont originaires d'Inde s'exportent dans le monde entier, les nombreuses communautés hindouistes imprimant le cachet original de leur religion et de leur culture à Paris comme à New York ou partout ailleurs.
Toutes les statues indiennes :